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Assemblée mondiale de la santé: amendements au Règlement sanitaire international adoptés, négociations du futur accord sur les pandémies prolongées
La 77e Assemblée mondiale de la santé (AMS), à laquelle Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, a participé la semaine dernière, s'est terminée le 1er juin avec l'adoption d'un paquet d'amendements au Règlement sanitaire international.
Un des points saillants à l'ordre du jour était la prolongation des négociations du futur traité pandémie, qui était initialement prévu pour adoption à l'AMS 77. Après deux années de négociations, les États membres se sont mis d'accord de poursuivre la négociation de l'accord proposé sur les pandémies.
Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont décidé de prolonger le mandat de l'organe intergouvernemental de négociation (INB), créé en décembre 2021, afin qu'il achève ses travaux de négociation d'un accord sur les pandémies dans un délai d'un an, d'ici l'Assemblée mondiale de la santé en 2025, ou plus tôt, si possible lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée de la santé fin 2024. Les pays se réuniront au mois de juillet pour définir les nouvelles modalités du Bureau pour lui donner un nouvel élan.
Durant son intervention en plénière, Martine Deprez a souligné qu'une prolongation des négociations devrait se faire dans un cadre temporel concis et a insisté sur l'importance de la centralité du principe d'équité dans le texte.
En ce qui concerne la révision du Règlement sanitaire international (RSI), les États membres se sont mis d'accord sur un ensemble d'amendements visant à améliorer la préparation, la détection et la réponse des pays face aux urgences de santé publique de portée internationale. Ce processus de révision s'est déroulé parallèlement aux négociations autour d'un accord international complémentaire sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. L'approbation des amendements donne ainsi une direction constructive pour finaliser l'accord sur les pandémies, de sorte que les deux instruments se renforceront mutuellement.
Par ailleurs le cycle d'investissement (WHO investment case) pour la période 2025-2028 a été lancé à l'AMS par un événement de haut niveau, le dimanche 26 mai. Le sommet d'investissement sera accueilli en novembre 2024 par le Brésil, en co-parrainage avec la France, l'Allemagne et la Norvège. La campagne vise à récolter les fonds nécessaires, estimés à plus de 11 milliards de dollars, pour mettre en œuvre le nouveau programme de travail de l'OMS, ayant comme objectif de sauver 40 millions de vies, en se concentrant sur les domaines de la résistance antimicrobienne, une seule santé, les urgences sanitaires, la santé maternelle et infantile, les maladies infectieuses, les maladies non-transmissibles, la vaccination, les effets du changement climatique sur la santé et les facteurs de risque, tels que le tabac, l'alcool, la pollution, les pandémies, l'inactivité physique et la nutrition malsaine.
À l'instar d'un multilatéralisme fortement impacté par un contexte géopolitique fragilisé, les échanges à l'AMS se présentent comme étant de plus en plus politisés, ce qui a largement influencé le contenu des résolutions et des décisions qui ont été prises. Parmi ces Résolutions figure une décision qui a attribué le statut d'observateur élargi à la Palestine en ligne avec une décision prise plus tôt cette année, à l'Assemblée générale des Nations unies. La Palestine voit désormais ses droits et attributions élargies auprès de l'OMS, grâce à un vote qui l'a emporté avec une majorité d'États, dont le Luxembourg, qui se sont exprimés en faveur de ce statut.
Communiqué par le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale