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Martine Deprez et Georges Mischo ont assisté au Conseil "Emploi, politique sociale, santé et consommateurs" qui s'est déroulé au Luxembourg
La ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, et le ministre du Travail, Georges Mischo, ont pris part au Conseil "Emploi, politique sociale, santé et consommateurs" (EPSCO) qui s'est tenu le 20 juin 2024 au Luxembourg, sous présidence belge.
Lors du Conseil, les ministres de l'Emploi et des Affaires sociales de l'UE ont arrêté la position de négociation du Conseil sur la directive modifiant les règles existantes relatives aux comités d'entreprise européens, qui représentent les travailleurs des grandes entreprises multinationales opérant dans au moins deux pays de l'UE ou de l'Espace économique européen (EEE).
Lors de la présentation du rapport de progrès concernant une proposition de directive horizontale promouvant l'égalité de traitement et interdisant la discrimination fondée sur la religion ou les convictions, le handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle dans des domaines autres que l'emploi, le ministre Georges Mischo a, au nom du Luxembourg, rappelé le soutien du gouvernement à la directive et indiqué qu' "il est grand temps d'envoyer un signal positif et sans équivoque aux groupes encore marginalisés à travers l'UE par l'adoption de cette directive".
Un état des travaux par la présidence belge a également été présenté concernant la directive sur les stages dont l'objectif est de garantir des standards de qualité pour les stages, transformant ces expériences en véritables tremplins vers l'emploi.
Au cœur de ce Conseil EPSCO s'est tenu un débat d'orientation sur la dimension sociale du marché intérieur selon les préconisations du rapport Letta "Bien plus qu'un marché". Lors de son intervention, Martine Deprez a souligné que "le marché intérieur devrait être plus inclusif. Cela implique de garantir des conditions de travail décentes et justes, de définir des règles du jeu équitables pour les entreprises, de déployer des investissements sociaux ciblés, et d'assurer l'adéquation et la soutenabilité des systèmes de protection sociale, en vue de combattre la pauvreté, les inégalités et les discriminations".
Les conclusions sur le rôle des politiques sociales du marché du travail et des compétences pour des économies résilientes ont également été approuvées par les ministres. La ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, a appelé la Commission et les États membres à capitaliser sur ce texte, notamment à travers la création d'une plateforme de connaissances pour poursuivre l'échange de bonnes pratiques avec les institutions internationales et les lignes directrices volontaires pour analyser en profondeur les retours économiques des investissements sociaux.
Concernant la déclaration de la Hulpe sur l'avenir du Socle européen des droits sociaux, qui n'a pas pu être adoptée à l'unanimité faute du soutien de la Suède et de l'Autriche, Martine Deprez a, dans son intervention, souligné l'importance de cette déclaration qui tombe à point nommé en amont de la fixation des priorités du prochain cycle législatif européen pour réaffirmer le rôle du socle européen comme une boussole pour faire face aux défis actuels et futurs en matière de politiques sociales. La ministre a également réitéré l'engagement du gouvernement luxembourgeois en faveur de la lutte contre la pauvreté, et particulièrement la pauvreté infantile.
Le lendemain de sa publication officielle, la Commission a également présenté le paquet de printemps du semestre européen qui comporte l'ensemble des recommandations économiques et sociales, qui guideront les États membres dans leurs politiques nationales pour 2024. Le message principal de ce paquet a trait au renforcement de la compétitivité de l'UE sur la scène internationale, avec un accent particulier sur les thématiques des pénuries de main-d'œuvre et de compétences, la transformation structurelle générée par la double transition digitale et environnementale, tout en préservant le modèle social européen.
Le déjeuner ministériel, auquel le ministre du Travail, Georges Mischo, a participé, avait pour objet les synergies entre le nouveau pacte industriel européen et les politiques sociales fortes. Lors de son intervention, le ministre a cité le modèle social européen en tant que facteur clé de la compétitivité de l'UE et a mis l'accent sur l'investissement dans les compétences des travailleurs.
Finalement, sous points divers, la Commission a entre autres présenté un plan d'action pour répondre aux pénuries croissantes de main-d'œuvre et de compétences au sein de l'Union européenne. Le ministre hongrois a également exposé les éléments saillants de son programme de travail de la prochaine présidence, offrant une perspective sur les priorités et les actions à venir en vue du prochain semestre.
Communiqué par le ministère du Travail / ministère de la Santé et de la Sécurité sociale